Biographie de Ouanes Amor

Ouanes Amor est né en Tunisie en 1936.

Il vient en France à l'âge de seize ans. Elève de Roger Chastel à partir de 1960 à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, il devient l'assistant de Gustave Singier en 1970, et enfin professeur chef d'atelier de cette école prestigieuse en 1980.

Il participe à de très nombreuses expositions collectives en France, Yougoslavie, Japon, etc., et notamment à Paris au Salons de la Jeune Peinture, au salon de Mai depuis 1967 (dont il est devenu membre du comité), au salon des Réalités Nouvelles depuis 1969, au salon Comparaisons, ainsi que dans des Centres Culturels de nombreuses villes de province et au Musée d'Auxerre. Il est présent dans les musées de Belgrade, de Novi Sad, etc. Il a également montré ses peintures et gravures à l'occasion d'expositions personnelles, à Paris, Dieppe, Montpellier, Le Touquet, en 1994 à la Maison des Arts et Loisirs de Sochaux, etc. Il a obtenu un prix de la ville de Monaco, et un prix de la ville de Toulon.

Il traverse d'abord une période d'études figuratives et issues d'influences diverses, période à peu près commune à tous les jeunes artistes en cours de formation.

Ensuite, après avoir exploité des motifs décoratifs végétaux, des graphismes archaïques rupestres, reliés à la tradition ornementale abstraite de l'art arabe, ou inspirés des sceaux - cylindres- porteurs depuis 5000 ans des écritures mésopotamiennes, puis être passé à des formes géométriques simples, Amor a fermement situé sa peinture dans une abstraction radicale, dénuée de toute référence au réel vécu. Ces nouvelles peintures furent d'abord constituées de fines touches entrecroisées comme des tressages de laines colorées ; puis, depuis environ 1990, ce sont des minces glacis qui superposent leurs couleurs dans de subtils effets de transparences. Comme l'écrit Yves Michaud : "Il n'y pas chez lui de processus de construction à priori, rigide, mais une maturation du tableau au fur et à mesure qu'il se fait et que les couleurs s'appellent et se commandent les unes les autres. Ces couleurs ne viennent pas au hasard de l'inspiration ou dans l'improvisation du geste lyrique, mais dans un mélange de savoir et de délectation". Aussi n'est-il pas étonnant que ces peintures puissent évoquer, par leurs touches innombrablement entrelacées, entrecroisées, ou superposées, selon les périodes, leurs couleurs somptueuses se fondant ainsi optiquement entre elles, les tissages orientaux les plus raffinés.

Amor aux Beaux-Arts

Amor dans son atelier